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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 19:24
J'ai publié cet article sur facebook, il est sorti de mes doigts alors que je voulais simplement dire un truc court de 4 lignes maxi.
 
Quand c'est le moment, l'inspiration se pointe, et pas quand je l'aurais imaginé. Voilà donc ce texte, qui parle de moi, intimement, et je suis d'accord de partager cela avec vous qui lisez, si ça peut vous inspirer. Ou tout simplement vous permettre de me rencontrer un peu.
Bonne lecture ! :-)
 
"Chaque jour je vois ma vie, mon monde intérieur en mouvement.
 
Les innombrables changements, même infimes, dans mon corps, et aussi dans ma pensée, font que jamais je ne pourrai dresser l'inventaire de cette multitude vivante.
 
Je vois que j'aime parfois la vie, d'autres fois elle m'apparait bien rude.
 
J'aime partager, et je trouve que j'en ai beaucoup plus l'opportunité aujourd'hui par les réseaux sociaux qu'auparavant, quand ce n'était pas aussi vaste, cette diffusion.
 
Mon actualité, entre autres, c'est ceci : "j'ai longtemps rêvé de faire l'expérience de relations fluides, or, la relation n'est pas l'endroit pour vivre de la fluidité... Ou c'est si rare que l'on peut considérer cela presque comme un miracle".
 
J'ai récemment entendu Isabelle Padovani (dans une vidéo intitulée "le défi de la relation"), et je suis très profondément touché par sa manière de voir, qui m'apporte beaucoup de détente.
 
La relation d'est pas l'endroit où je vais expérimenter la fluidité... Zut alors. :-)
 
Zut au départ, puis "ouf".
 
La fluidité, je l'expérimente souvent dans ma relation avec moi-même, ou aussi lorsque je marche seul dans la nature. Ou quand je marche accompagné, et que la ou les personnes avec qui je marche sont capables de savourer le silence ensemble.
 
Enfin, je goûte parfois (plus souvent que bien des gens, je crois?) la fluidité dans les relations. Grâce à l'empathie, que j'ai eu la chance de découvrir il y a plus de 16 ans, avec le processus de Communciation Non Violente comme première marche vers un art de vivre avec moi-même et avec les autres.
 
Une de mes connaissances m'a dit que je suis capable d'avoir des attitudes violentes, parfois. Oui. C'est vrai! Pourquoi crois-tu que je me sois intéressé et si fortement impliqué dans l'apprentissage de la non-violence???
 
C'est en effet parce que j'ai depuis longtemps beaucoup de violence en moi, des habitudes destructrices apprises un peu partout, car les modèles de guerre avec soi-même et avec les autres ne manquent pas, on en voit un peu partout...
 
J'apprends à faire la paix. C'est long, c'est parfois difficile, car j'ai un long passé de guerrier, alors que j'avais de grandes idées sur tout, ignorant que j'étais sourd, ignorant que je ne savais pas écouter.
 
Alors oui, je suis parfois capable d'avoir des attitudes considérées par certaines, certains comme "violentes".
 
Je modifie le mot "violentes", et je propose de regarder ainsi : parfois, mes attitudes peuvent "contrarier", car je ne fais pas "ce que tu veux"... Alors à ce moment-là, tu vis de "l'intensité". Une contrariété intense, par exemple... Je ne considère pas cela comme de la violence. Car bien souvent, je crois, j'agis au mieux, avec la conscience qui est la mienne, au moment où j'agis.
 
C'est la réaction qui peut être intense... Et l'intensité est confondue avec le mot "violence". Je le redis, je n'ai pas l'intention de nuire.
 
Donc je t'invite à reconsidérer ta manière de dire, quand tu dis que tu me trouves "violent". Peux-tu prendre la responsabilité de ce qui te traverse? Et me dire que ce que tu éprouves, c'est une "intense contrariété", car je ne fais pas les choses comme tu voudrais que je les fasse?
 
Je trouverais ça plus honnête, et au moins ça parle clairement de toi. J'ai appris cette manière devoir depuis environ 16 ans.
 
Aujourd'hui, je dirais que je n'ai pas encore réussi à toujours agir en prenant soin le plus possible des autres, et je le regrette.
 
En même temps, j'ai progressé. J'arrive (j'espère :-) ) à cette période de ma vie où je peux offrir de la douceur, de la tendresse, un réel "Bienvenue" à mes maladresses. Et, quand j'ai été suffisamment reconnu et entendu dans mes douleurs, je peux faire de même pour les maladresses des autres.
 
Voilà, c'est un des mouvements les plus puissants qui se soient produits en moi, et ça se fait depuis environ 30 ans, j'en ai 53.
 
J'apprécie de pouvoir offrir régulièrement de la présence auprès de personnes qui veulent faire l'expérience de l'empathie. Je ne suis absolument pas formateur en Communication Non Violente (CNV). Des personnes ont appris à transmettre cela, et savent transmettre ce processus d'apprentissage progressif de l'empathie par la CNV. et je m'en sens bien incapable.
 
 
Je suis, en revanche, un "accompagnateur", je fais vivre l'empathie aux personnes qui veulent l'apprendre. Et je fais ça depuis longtemps, plus de 10 ans.
 
Cependant, je n'aurais jamais imaginé que aujourd'hui, tous les apprentissages que j'ai faits pour tenter de m'entendre moi-même, et pour entendre les autres, se résumerait à une seule posture tout d'abord : "souhaiter "Bienvenue" à tout ce qui peut se produire, pensées, émotions, et sensations corporelles, en moi ou en l'autre.
 
"Bienvenue", ça permet aux besoins fondamentaux, "ce qui est vivant ici et maintenant", d'être entendu, reconnu, avec respect et considération.
 
Ce qui permet ensuite d'aller vers plus de clarté et d'apaisement, de faire des demandes, à soi-même ou aux autres, pour se rendre la vie plus belle...Jj'en ai tellement souvent fait l'expérience...
 
Merci à Marshall Rosenberg pour son incroyable concept ultra simple et si puissant : "connect before correct" (se connecter avant de corriger). Je traduis plus exhaustivement, en m'inspirant très très franchement des mots d'Isabelle Padovani : "d'abord accueillir l'innocence, aussi longtemps que nécessaire, puis, si le moment est propice et que les oreilles sont un peu plus ouvertes, éduquer l'ignorance".
 
Quel trésor inestimable pour moi.
 
Je suis heureux d'écrire cela, car cette simplicité m'a beaucoup simplifié la vie depuis quelques mois.
 
Désolé pour les personnes qui trouvent que ce que j'écris c'est du charabia, bienvenue à votre incompréhension.
 
Et si vous n'êtes pas d'accord avec ce que j'écris, bienvenue à votre désaccord.
 
Enfin, si ce que j'écris vous va, je me réjouis de souhaiter la bienvenue à votre bien-être, si c'est ce que vous ressentez en lisant ces mots.
 
J'avais envie de m'exprimer ici, ce soir, après avoir vu un film que m'a recommandé Simon (notre fils aîné), à moins que ce ne soit Thomas (notre fils cadet)?... C'est l'un d'entre eux, j'en suis à peu près certain, j'ai posté un remerciement public juste avant ce long article, remerciant Simon. Il me dira assez vite si c'est lui ou son frère qui m'a recommandé "Captain Fantastic"...
 
Voilà pour ce soir.
 
Je vos embrasse fraternellement, et si vous ne pouvez pas recevoir mon témoignage d'affection, il se passe un double mouvement en moi :
 
Instant premier : "allez vous faire foutre".
 
Instant second : "bienvenue à votre difficulté à recevoir mon embrassade fraternelle".
 
Je vous fais grâce du chemin qui se joue entre l'instant premier et l'instant second, je dirai que pour moi, c'est l'oeuvre d'une présence empathique avec moi-même.
 
Et j'ose écrire l'instant premier ("allez vous faire foutre"), car il est l'héritage de mon long apprentissage d'une langue "maternelle" tragique, qui ne sait pas dire ce qui se passe en soi. Par "langue maternelle, je ne parle pas de ma maman, mais de tout le langage ou presque tout le langage qui est partagé par toutes et tous, un peu partout. Et j'ai appris à entendre derrière les apparences rugueuses et insultantes, que c'est un cri d'amour déçu.
 
J'ajoute l'instant second ("bienvenue à votre difficulté à recevoir mon embrassade fraternelle"), car il est ce qui reste en moi, une fois mon chemin intérieur parcouru.
 
Merci à toutes les personnes qui depuis si longtemps m'accompagnent, m'aident, souvent ou rarement, à vivre cette vie unique, la mienne.
 
Je vous ré-embrasse fraternellement, si vous le voulez (là, c'est plus cool, je trouve ;-) )
 
Bonne fin de semaine, le printemps n'est pas loin, alors je vous souhaite une belle fin d'hiver, et un printemps doux.
 
Et douce nuit. :-)"
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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 22:17

Bonjour

J'ai partagé cette vidéo sur Google+ et aussi sur facebook, et en même temps, je la publie sur le blog, pour des fois que ça puisse servir à d'autres gens encore plus de gens....

Je suis très heureux de pouvoir continuer d'apprendre avec les propositions d'Isabelle Padovani, car elle est Formatrice en CNV (Communication Non Violente), et dans cette vidéo, elle raconte clairement comment nous pouvons faire avec les insultes, les jugements des autres. Sans angélisme non plus, en rappelant que nous sommes touchés, que c'est inconfortable, et que voilà, on fait de notre mieux, et qu'on a du pouvoir sur nos propres vies...

A vous de vous faire une idée, merci de patienter jusqu'à la fin de la présentation de la dame qui s'exprime en premier. C'est précieux, je trouve, de pouvoir partager, et si ça éclaire au moins une personne de plus, sur cette planète, j'en serai heureux.

Je pratique ce processus qu'Isabelle décrit, comme elle le décrit, depuis plus de 13 ans. Enfin, j'ai commencé à apprendre il y a un peu plus de 13 ans.

Et je confirme, c'est à chaque instant que je me sers des oreilles de girafe, avec parfois des pensées "Chacal", des mots "Chacal"... Car je suis en apprentissage permanent, malgré des années d'animation de groupes de pratique... Quand elle dit qu'elle veut être humaine, je me sens rejoint. Car c'est aussi mon souhait.

Et quand je me vois en train de juger, ou bien de m'y prendre "de travers", et que les autres n'ont pas droit à mon accueil... Je m'accueille moi-même, avec mon incapacité à porter des oreilles de "Girafe". Porter des oreilles de girafe, c'est entendre les besoins fondamentaux, exprimés derrière les insultes...

Isabelle en parle très bien, et la personne qui parle en premier décrit bien comment parfois je peux moi aussi me sentir démuni, face à la violence apparente d'autrui (jugements, insultes, mots pas doux, etc...) et aussi, quand je me vois acteur des mêmes violences (là, j'ai du pouvoir de m'améliorer).

Voilà pour aujourd'hui.

à bientôt, à plus tard, je ne sais quand. Isabelle traduit bien ce que je vis quotidiennement, j'aimerais vraiment partager cela.

http://www.youtube.com/watch?v=BxMDzja7KEY

A tout bientôt?

Alain

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