Bonjour, bonsoir...
Allez, en roue libre.
j'ai peu écrit ces jours-ci, ne faisant pas honneur au défi que je me suis lancé d'écrire un article par jour...
Un peu de souplesse, de nuance, ça me va. J'ai je crois suffisamment donné la preuve de ma fiabilité sur le long terme dans un certain nombre de domaines, pour ne
pas me pourrir la vie avec des échéances qui ne dépendent que de moi, avec moi-même.
En réalité, je crois que vous autres, ou toi seul(e) ou personne ne lira cet article.
Et si tu-vous le lis-lisez, si tu es en colère parce que je n'ai pas écrit un article par jour, je te demanderai en langage "chacal": qu'est ce que ça peut te
foutre, connard??? ou connasse???"
Tiens, voilà un thème que j'ai envie d'aborder avec toi, ce soir.
Le tutoiement d'âme à âme, et le passage du langage "chacal" à la langue "girafe".
C'est Marshall B. Rosenberg, médiateur international à l'origine du processus de "Communication non Violente" qui propose cette panière d'aborder les
relations.
Soit tu juges, accuses, critiques et désignes un coupable... Et cela est trrrrrrrrrès simple, puisque c'est quasiment toujours comme celà que l'on entend parler
actuellement, et depuis environ 10 000 ans.
Et là, je te traite de connard, connasse, et te dis que tu n'en as rien à foutre, de ce que j'écris.
Dont acte, accusation, jugement, insulte. Passage à l'acte.
Vous voilà transformé(e) en un instant en "tu", et habillé(e) du costume de "mauvais". De là à dire que vous ne sentez pas bon, il n'y a qu'un pas, hardiment
franchi en une formule lapidaire: "casse-toi, tu pues". Et marche à l'ombre, évidemment...
Bon. bilan, combien de blessé(e)s, de morts??? Symboliquement, innombrables.
Et après?????????????
Bon, j'y viens, un peu de patience, que diable!
Langue girafe: avec du coeur (il faut un gros coeur à la girafe pour pomper le sang vers la tête en montant tout au long d'un si long cou...), et en prenant un peu
de hauteur, un peu de recul:
Observation: Quand je vois que peu de gens lisent le blog de Alain le Yéti...
Sentiment: je me sens un peu triste, inquiet.
Besoin(s): j'ai besoin de partager (et je suis triste d'essayer sans résultats),
j'ai besoin d'être rassuré que cela sera utile à quelqu'un, et si possible, à plusieurs personnes (et je suis
inquiet si cela ne sert à personne).
Demande: à moi-même, d'abord, et je pourrai m'en tenir déjà à celà. Pour le besoin de partage, que
fais-je? Je publie sur facebook, et Twitter. J'ai aussi la possibilité de proposer à chauqe personne de ma liste de contacts de s'inscrire à la newsleter de ce blog. Si ils/elle sont
intéressé(e)s, un message leur sera envoyé automatiquement, pour les prévenir chaque fois que je publie un nouvel article.
Pour le besoin d'être rassuré... Je me demande à moi-même si je veux bien "lâcher" cette attente
d'être "utile", qui pourrait bien me pourrir la vie, car je n'ai pas de pouvoir d'action sur ce que les autres peuvent ressentir... Sauf à continuer de les insulter, là, je peux deviner ce
qu'ils/elles pourraient ressentir...
Bon...
Premier bénéfice, je sens bien que l'agressivité est désamorcée...
Second, je suis maintenant disponible, car j'ai été entendu. Par moi-même. On appelle cela "l'auto-empathie".
Et je mesure que c'est bien plus nourrissant pour moi d'aller à ma rencontre avec la langue girafe.
"L'autre" était une cible facile. Alors que le but, c'était mes besoins "à moi".
Rappel essentiel, donc: il peut arriver que je blesse ou "tue" l'autre, à cause de mes propres blessures.
Bien. Je continue de m'entraîner, depuis plus de 10 ans. Et je constate que j'en aurai pour toute ma vie, probablement, à affiner cette "langue girafe".
Autre manière de dire tout celà: je m'entraîne à une certaine qualité de présence. Présence à moi-même, et présence aux autres.
Et enfin, quand j'écoute, j'essaye d'écouter "un seul à la fois". Soit moi -et j'essaye d'assumer ce qui est à moi, pleinement-, soit l'autre. Et dans ce cas, je me
mets de côté, le temps d'accueillir ce que l'autre est en train de vire. Si possible.
Voilà...
C. - Je crois que ce sera pas mal pour aujourd'hui, bande de chacals!.
G. - Ah, une petite pointe d'agressivité???
C. - Oui... Et aussi l'envie de jouer...
G. - Bon. Il est tard, vas te coucher, sale bête.
C. - Non. Je fais ce que je veux, je suis grand.
G. - Besoin de t'affirmer???
C.- Oui... Merci, Girafe.
G.- Je suis contente d'aider, Chacal. Moi aussi, j'aime jouer. A bientôt.
C.- Salut, ma grande.