Alain DUCEPT

Le rythme de publication sur ce blog ressemble à s'y méprendre au rythme du FLO-FLAF de Julos Beaucarne: terriblement spasmodique.

M'enfin, comme disait Gaston L., on fait de notre mieux.

Je viens de voir le dernier épisode de la seconde saison de "TREME". C'est une série américaine (encore...), qui se passe à la Nouvelle Orléans, juste après l'ouragan Katerina. Plein plein de musique, et ça swingue (aujourd'hui on peut dire "ça groove").

J'aime la musique. Je ne suis pas un bon "fabriquant", juste un peu. Et en même temps, je suis un vibrant "receveur". J'aime la musique, elle me fait venir des images à l'esprit, elle me guérit quand j'ai besoin de réconfort, elle m'amuse, me fait sourire, me relie. relié à celles et ceux qui la fabriquent, et à toutes et tous qui la reçoivent.

Julos dit qu'une chanson ne lui appartient plus à partir du moment où une personne l'a entendue. Car elle fait partie de la vie de la personne désormais.

Le 11 septembre 1992, j'ai rencontré pour la première fois Andrew Latimer et Colin Bass, avant un concert de leur groupe "Camel", à Bordeaux. Nous avons parlé, et j'ai répété les propos de Julos. Andy m'a confié, après le concert, que cela l'avait inspiré et lui avait apporté de l'aide pour se concentrer.

J'aime partager, besoin de reconnaissance, certes (plus à l'époque qu'aujourd'hui je crois); besoin d'enrichir la vie surtout. Et la musique est un moyen qui m'est vraiment familier, et que je chéris.

J'écoute du Camel en écrivant, je l'entends et ne l'entends pas, je suis concentré sur ce que je souhaite écrire: cette musique, je l'ai tellement écoutée, que je la connais par coeur. Elle ne me distrait pas, elle m'aide à me focaliser,me concentrer.

J'aime dire que Camel est le groupe le plus présent dans la "Bande Originale du Film de ma Vie" (BOFV). J'ai tous les disques, presque tous les DVD...

En même temps, je réalise que ce serait certainement beaucoup plus vaste pour certaines personnes de la génération actuelle, des gens qui ont entre 17 et 25 ans, par exemple. Avec Internet, avec toutes les opportunités de découvrir de la musique, les références se multiplient, la vastitude des BOFV s'infinitise... allez, néologismons gaiement.

Toutefois, je mesure en écrivant que chauqe être vivant est vraiment unique, une mémoire de musiques tellement unique. J'associe d'autres sons, le bruit du vent dans les feuilles des arbres, la qualité du silence, le chant des oiseaux, et mille bruits, millions de milliards...

Comme une respiration, qui embellit mon passage sur Terre.

L'autre jour, je remarquais avec une pointe d'amertume que je suis un total béotien en matière d'art pictural. Je ne connais rien, ou presque.

Et alors?

Chacun ses passions, la musique chez moi, en moi, est fortement présente, et je me réjouis de voir toutes ces courbes sinusoidales devenir du son, des chants plus ou moins intérieurs, qui bercent les mouvements de mon existence.

Comparaison n'est pas raison, et en me traitant d'ignare sur le plan des images, peinture, sculptures, je m'éloigne de ce qui fait pon unicité.

Alors je fais un pas vers "savourer" monunicité. Et je me rends alors compte que j'aime beaucoup des images, telles que les nuages, dans le ciel. Je les aime tellement que je les ai parfois filmés...

Et si je monte un film de ciel nuageux, lumière dorée du soleil qui joue à travers les rideaux gris ou roses cotonneux, j'y associe très volontiersune musique. Du Camel, pourquoi pas?

Nous sommes toutes et tous des oeuvres d'art. Certaines plus musicales que d'autres... Six milliards et demi de nuances, en ne comptant que les vivant(e)s.

Ce qui me relie à vous, ou non, n'a pas tellement d'importance, tout compte fait. Je crois que ce qui compte en ce moment, pour moi, c'est de savourer d'être vivant, et de parfois rencontrer d'autres êtres vivants, avec plaisir.

Et de me rencontrer aussi, avec plaisir.

Quand je me rencontre avec amour, et que la vie offre des occasions de rencontrer d'autres êtres avec Amour, c'est une symphonie qui se joue, un spectacle éblouissant, une mélodie entraînante. Et je n'ai pas cité la danse, l'expression corporelle, et plein d'autres formes d'expressions artistiques... Moi, c'est surtout la musique.

Voilà je crois aussi, pourquoi c'est décevant quand je ne m'entends pas avec moi-même ou d'autres: serions-nous "programmés pour être heureuses / heureux"?

Oui, je crois.

Alors, en avant la musique!

A bientôt.

bonjour, bonsoir.

Mon amie Marie-Noëlle me fit aujourd'hui parvenir un lien versune vidéo de Radio Canada. on y voit une présentation d'Annick de Souzenelle, et de sa pensée sur notre monde et notre existence.

J'ai eu l'honneur, la chance, le privilège, je ne sais comment dire autrement.... J'ai donc eu tout ce bonheur de la cotoyer pendant deux ans à raison d'une rencontre toutes les deux semaines. Nous l'écoutions, elle nous proposait.

Ce fut pour moi étrange: au début, je ne comprenais presque rien, tout en trouvant ça terriblement essentiel, d'une beauté encore jamais éprouvée.

Il faut dire qu'elle proposait d'entendre ce que peuvent nous chanter les mots de la bible en hébreu, le livre de la genèse... Et Job, et Noé, et l'arbre des Séphiroths, l'arbre de vie...

Moi qui ai quitté la chrétienté et les religions par dégoût (incohérence tout particulièrement)... Je me trouvais face à une femme qui disait qu'aucune religion ne détient la vérité. Et elle avait adopté la religion orthodoxe... Et des Rabbins disaient qu'elle leur avait volé la Torah, leur livre sacré...

Alors, pendant deux ans, le mercredi vers 17h45, j'ai quitté La Roche sur Yon pour aller dans la région d'Angers, parfois à Angers, d'autres fois chez Annick... Je rentrais vers 1 heure du matin, toujours curieusement plein d'énergie...

Et j'ai écouté. Elle disait souvent: "vous allez finir par voir que je radote, je raconte toujours la même chose", ou quelque chose d'approchant... Je confirme. Une fois que j'ai "pigé" l'essentiel de ce qu'elle propose, j'ai entendu maintes et maintes fois les mêmes invitations...

Lesquelles?

Nous sommes responsables de nos vies. De notre inconscient. Et d'aller à la rencontre de nous même, de faire se rencontrer notre féminin et notre masculin intérieurs. voyage intérieur, épousailles du "connais-toi toi-même". Ce qu'elle appelle "Dieu", c'est la partie Universelle de nous-même, notre inconscient qui demande à devenir conscient.

Et développer la confiance en la vie. Aller vers l'abondance de nos vies intérieures, plutôt que de piller la terre à l'extérieur, comme nous le faisons actuellement.

J'ai surtout beaucoup appris en l'écoutant parler du Symbolisme du Corps Humain. Notre corps est, selon elle (et je le crois aussi aujourd'hui, depuis presque 20 ans maintenant), une carte au Trésor, dans le chemin vers nous-même.

Je parle de temps en temps à des adolescents ou de jeunes adultes de mon entourage, du mythe de Thésée, Ariane et du Labyrinthe, avec le Minotaure... C'est d'Annick de Souzenelle que je tiens cet intérêt pour les mythes fondateurs, qui peuvent donner un sens à ce que chacune et chacun de nous peut vivre, à différentes étapes de l'existence.

Annick de souzenelle, en parlant, en proposant ("ne croyez pas ce que je vous dit, allez vivre l'expérience pour vous faire votre propre idée"), a réellement été déterminante pour que ma vie change. Il y a presque 20 ans, et je ressens exactement la même gratitude en l'écoutant aujourd'hui.

Alors, en guise de témoignage, pour partager avec vous si cela vous intéresse, on peut la voir sur la vidéo qui suit. Merci à Marie-Noëlle pour me l'avoir transmise, et à Marie-Noëlle et Bernard pour m'avoir proposé de les accompagner la première fois pour voir cette dame, vers Angers.

"Il n'y a ni bien ni mal... Je préfère l'idée qu'il y a ce qui est Accompli, et ce qui ne l'est pas encore"

A un de ces jours...

On était en train de jouer au Yam multiple, avec Edith, quand on a commencé à écouter Bruel, sur Deezer. Elle fredonnait "qui a le droit", suite à un échange informel, et probablement un jeu de mots comme on a l'habitude d'en faire...

L'ordinateur était prêt (mise à jour windows 7, j'ai refusé explorer 9, une daube, viva firefox. Je connais les performances de chrome, mais je me méfie de cet agent du big brother google...), et j'ai été sur Deezer. Je sais, je l'ai déjà écrit plus haut. On est dimanche et je m'autorise les répétitions.

Je ne suis pas en train de rédiger un projet personnalisé à destination de parents d'usagers, ni un compte-rendu à destination d'un dossier pour la Maison Départementale du Handicap. alors je me répète répète re-pète si je veux. Na.

Liberté de ton et liberté éditoriale, quel rêve. Je le souligne.

Donc Bruel. Et sa chanson "place des grands hommes". J'avais sélectionné son nouvel album enregistré en public, "seul ou presque". Je crois toujours que les gens qui le critiquent expriment plus ou moins consciemment leur jalousie.

Tu imagines, combien de chanteuses, chanteurs, peuvent aller sur scène seul(e), et entendre les gens du public (beaucoup de "beau sexe"...) faire chorale spontanément... Un rêve de popularité, non?

Enfin, on jouait au yam, et cette chanson arrive...

Je n'ai pu compter mes résultats à trois reprises, et j'étais troublé, ému... Mon constat: depuis qu'elle existe, je n'ai pas pu apprendre cette chanson...

Même constat pour "l'équipe à Jojo" de Joe Dassin. Et si je sui un peu fatigué, légèrement vulnérable, et que la chanson surgit, je me retrouve rapidement au bord des larmes.

Des mémoires enfouies par le quotidien se réveillent, se manifestent. Et viennent me dire que le ménage n'a pas été fait dans mon histoire personnelle... 

Je vois ceci simplement: à l'époque évoquée par les deux chansons (adolescence, jeune adulte), je n'ai pas eu de relations particulièrement propres à mon cercle personnel. 

Quoi qu'y dit???? 

Je précise: je traînais surtout avec les potes de mon frangin. Je n'avais pas forcément un cercle de potes issus de ma vie lycéenne. J'étais interne à La Tourtelière, l'ancienne, sur les hauts de Montournais, une heure de route de la maison, fin des années 70. Depuis la quatrième, 15 ans, redoublement, pour échapper au cycle infernal de bouc émissaire à richelieu, première 4ème. Voir l'article

"surprise", avec la photo de la classe dans laquelle je fus maltraité...

Alors... En étant plus clair, je me remémore, et je mesure que j'ai un souvenir amer, car j'étais blessé que certains collègues de lycées me montrent de la désaffection... On a beau dire "tu ne peux pas plaire à tout le monde", on a beau dire... ça n'aide pas.

J'ai traîné cette charge jusqu'à aujourd'hui: je suis touché, parfois bouleversé quand des collègues de boulot montrent clairement qu'ils/elles ne peuvent pas me blairer. Une fois de plus, c'est pour moi le signe que j'ai du "travail" à faire sur mon histoire personnelle.

- Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage...

- Eh, connard! ça fait bien plus de 100 fois, j'ai 47 ans!

- Ah, tu es fâché quand je dis ça?

- Oui. C'est vrai, tu m'emmerdes, avec tes grands discours.

- Tu n'aimes pas entendre cette citation?

- Non, c'est qui ce bouffon?

- Nicolas BOILEAU, un gars qui a écrit entre 1660 et 1700 quelque chose...

- Ben il fait chier depuis longtemps.

- Et au départ, il n'a pas dit "100 fois"...

- pire?

- Non, moins: "Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, polissez-le sans cesse, et le repolissez, ajoutez quelquefois, et souvent effacez." C'est dans "l'art poétique"...

- N'empêche, déjà 20 fois, c'est bien chiant.

- Saturé?

- Oui. J'aimerais bien que ça cesse.

- Avoir la paix?

- C'est ça. Et je suis souvent touché par cette chanson, je n'aime pas. Je voudrais pouvoir l'entendre et être simplement content, participer, chanter en même temps. Pas pleurer!

- Tu pleures quand tu l'écoutes?

- Pas forcément, mais je suis ému, un peu triste. T'as qu'à relire le début de l'article.

- Dis-donc, t'est vachement énervé...

- Non, sans blague???!!! Fous moi la paix!

...

Par moments, dans un dialogue empathique, il s'est avéré nécessaire que je laisse l'autre tranquille. Ou moi-même, que je me laisse du temps, pour apaiser l'agitation intérieure.

Alors, avec tout ce que je crois savoir, je suis aussi fragile que ça, rien qu'avec une chanson???

Oui, et aussi "les copains d'abord". Je pense à l'apprendre à la guitare depuis plusieurs années, les paroles aussi, mais rien ne persiste.

Si tu me demandes "une chanson douce, de Salvador", je te l'envoie sans troubles de mémoire. Mais Bruel, Dassin ou Brassens, non, pour leurs chansons pour bandes de potes.

Un pas vient d'être fait, toutefois. La semaine dernière, j'avais des images à faire encadrer, et je passais depuis des années devant un magasin d'encadrement. Le magasin est tenu par un des gars qui m'ont pourri la vie au cours de ma première 4ème...

Les trucs à encadrer sont en attente depuis plusieurs semaines, à la maison.

Je suis entré, mes deux images sous le bras; j'ai attendu qu'il finisse avec un couple de clients... Ambiance sobre, atelier frais, musique classique, doux bordel d'artisan... Et il passe à moi.

Quelques fractions de secondes... Il me tend la main, en me regardant, et dit "Alain Ducept?"...

Putain!

Il m'a reconnu, alors qu'on n'a passé que deux ans ensemble. Et j'ai légèrement forci...

J'ai répondu "...", pensez donc. Moi, je me souviens de son nom...

Puis nous avons parlé du boulot d'encadrement... Très pro, sympa, prévenant, pas lèche-cul... Sa proposition pour embellir les images était satisfaisante, le prix raisonnable...

Je suis parti, avec un tout petit papier écrit de sa main, un coin de feuille, avec le prix dessus.

C'est tout.

ou presque: je suis rentré, et sur le chemin du retour, ça s'est mis à chambouler charivariter blub-bluber dans moi.

Des mémoires qui viennent se manifester. Et se télescoper avec le "aujourd'hui". C'est un peu l'illustration du mot "prescription", quand du temps a passé et que les actes de violences ne sont plus punis.

Les gens qui me connaissent bien savent à quel point je suis intéressé par une justice réparatrice, comme alternative à la justice punitive, si pauvre... Force m'est de constater maintenant que ma haine n'a pu être alimentée...

Alors, je prends mon temps, vingt fois je mets sur le métier mon ouvrage, et je vais à la rencontre de moi-même. Une fois de plus...

- N'empêche, j'aurais tant de fois voulu lui pêter la gueule, à cet enculé...

- Pour qu'il comprenne?

- Ouais.

- Bon, on va réunir cette équipe?

- Ouais.

- Et tu vas faire quoi?

- Devine...

- Bon, légèrement vengeur?

- Le concombre masqué, oui, je me sens encore bien toxique.

- Vingt fois sur le métier???

- Plus que ça, mon ami, plus que ça...

Puis-je faire qualque chose pour toi?

- Oui, continue d'accueillir mon agressivité, et d'entendre ce qui se cache derrière...

- Pas facile tous les jours, moi aussi j'ai des méoires qui se réveillent parfois...

- t'aimerais avoir la paix???

- Oui...

Hé hé hé hé.... On est bien tous et toutes un pareils, même si les mémoires sont différentes...

Aux boulots!

A la prochaine.

Je suis tout content, joyeux.

Car Simon revient demain, on va à Nantes pour l'accueillir à l'aéroport, à 14 heures.

J'ai choisi la vidéo, car j'éprouve une joie tellement forte, que j'ai envie de la faire voir. C'est je crois une belle façon de partager quelque chose de très énergique, très très vivant!

Je dis souvent que l'on ne sait pas ce qui va nous arriver, qu'on peut tout imaginer, penser à nos réactions... Mais que l'on ne saura qu'une fois "en situation", en vivant les instants ici et maintenant. 

M'y voilà, et je vois combien cela me nourrit, cette joie.

Alors je partage, dans l'espoir que cette joie vous fera à vous aussi du bien.

Et pour toi, Simon, que tu puisse mesurer combien je suis heureux de te retrouver.

Youpi!

J'ai, comme d'autres peut-être; plusieurs livres en cours de lecture. Plus de 4, c'est sûr.

Il en est un dont je parcours les pages à petits pas, et que je trouve fort instructif. A plus forte raison aujourd'hui. Je vous parle de ma conviction républicaine, assez récente (moins de 10 ans).

Une arme de dissuasion à utiliser avec discernement: le bulletin de vote.

J'aime le livre de Michel ROCARD, j'apprécie en grande partie ce qu'il évoque. Je le considère comme un homme d'état que je respecte, quelles que soient nos différences.

Je suis rendu à la moitié du livre, et je viens de découvrir que Mr Rocard a agi avec un homme d'état Australien pour préserver l'Arctique et l'Antarctique. entre autres actions politiques.

Je ne sais quand j'aurai fini de lire ce livre.

J'aime avoir une opinion, et conserver mes spécificités. C'est notamment cela, l'esprit républicain, je trouve. Arme de dissuasion, à effet long terme parfoi: BULLETIN DE VOTE.

Dire qu'avant je n'y croyais pas...